Résumé
Carel van Mander est surtout connu comme artiste et comme auteur du Schilder-boeck (“Livre des peintres”). Cependant ce n’est ni de l’artiste ni de l’historien de l’art qu’il sera question ici: je sortirais de mon domaine. Mais Carel van Mander fut aussi un poète. Il vaut la peine d’attirer l’attention sur cet aspect de sa personnalité et d’insister un peu sur la place que Van Mander occupe dans l’histoire de la littérature et de la civilisation. Il joue un rôle notable en tant que trait d’union entre le Nord et le Sud, c’est-à-dire entre la Flandre, son pays d’origine, et la Hollande, où il passa la seconde et la plus longue partie de son existence.
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References
On appelait ainsi un parti qui, dirigé surtout par Valentin de Pardieu, seigneur de La Motte, et Emmanuel de Lalaing, baron de Montigny, s’opposa en 1577-1578 à la politique de Guillaume d’Orange et des Etats-Généraux. Les Mécontents étaient hostiles à l’expansion du calvinisme et à l’influence croissante de la bourgeoisie urbaine. Le duc de Parme sut habilement les utiliser pour assurer la conclusion de l’Union d’Arras (1579).
“Chaque fois que je rentrais chez moi, ah, comme j’étais heureux, dès que j’apercevais au loin la flèche familière de notre haut clocher: il me semblait que mon cœur s’envolait.”
“Mais c’en est fait: je veux sciemment m’abuser, imaginer que tout, là-bas, a été recouvert par les eaux salées de la mer. Avoir échangé un pays pour l’autre, n’est plus pour moi une privation douloureuse.”
Strijdt tegen Onverstandt (Ned. Helicon, p. 109).
R. Jacobsen, Corel van Mander, dichter en prozaschrijver (1348-1606), Rotterdam, 1906, p. 117. Je saisis l’occasion pour dire tout ce que le présent article doit à cette monographie toujours précieuse.
J. VAN DER Noot, Het Bosken en het Theatre, éd. W. A. P. Smit en W. Vermeer, Wereldbibliotheek, Amsterdam — Antwerpen, 1954, p. 76.
III, 388.
“De ne point permettre que l’on sonde les cœurs, comme cherche à la faire la sottise poussée par un zèle aveugle.”
“Dans le droit et le rôle qui sont réservés à l’unique Sage.”
“Chaque homme n’est-il pas libre, tout autant que n’importe quel prince, de trouver une foi qui lui procurera le salut? Quand luira le dernier rayon du soleil, les secrets de l’âme ne seront-ils pas explorés avec le même soin pour tous, quelque nom que l’on porte?”
Refrain de la Boerenklacht (Ned. Helicon, pp. 264-266).
Strijdt tegen Onverstandt (N.H., p. 102).
Uytlegginghe, éd. 1618, fol. 98b.
“Avec quelle grâce je vois déjà flotter le vêtement des Nymphes et leurs coiffures se gonfler, le plus souvent d’un même côté, parfois de ci de là au gré du vent! Je vois comme les légères Bacchantes agitent leurs thyrses ornés de lierre, tandis qu’elles montent et descendent les collines escarpées, et comme des vierges de Diane, fougueuses chasseresses, les pans et les voiles ondulent harmonieusement.”
“Les choses précieuses, onguents, habits et couronnes avaient dans la Loi une signification spirituelle.”
“Pourvu que je te possède, o Seigneur plein de gloire, je n’ai que faire du ciel ni de la terre.”
Schilder-Constengrondt, chap, x, str. 31. — Je tiens à remercier M. F. L. Zwaan et le prof. D. Kuijper de l’aide qu’il m’ont apportée dans l’interprétation de ce passage.
Gulden Harpe, p. 499 et 385.
R. Jacobsen, op. cit., p. 35.
A. Vermeylen, Leven en werken vanjonker Jan van der Noot, V.W. II, 732.
Donnons, à titre de référence, le même passage dans la traduction Mazon (coll. Guillaume Budé): “On dirait des cigales, qui, dans le bois, sur un arbre, font entendre leurs voix charmantes. Tels sont les chefs troyens siégeant sur le rempart. Ils voient Hélène monter sur le rempart et à voix basse ils échangent des mots ailés: Non, il n’y a pas lieu de blâmer les Troyens ni les Achéens aux bonnes jambières, si, pour telle femme, ils souffrent si longs maux. Elle a terriblement l’air, quand on l’a devant soi, des déesses immortelles.”
Ilyadas, p. 79 sq.
Schilder-boeck, id. 1604, fol. 6a.
A vrai dire, la gaucherie de la première version s’explique en partie par celle de la traduction française (œuvre de Hugues Salel, Paris, 1580). Van Mander s’en est étroitement inspiré, comme on va pouvoir en juger: Là ces vieillards assis de peur du halle Comparaison Causoyent ensemble, ainsi qu’une Cigalle, Ou deux ou trois, entre les vertes feuilles En temps d’esté gazouillent à merveilles. Lesquels voyans la divine Grégeoise, Disoyent entr’eux, que si la grande noise De ces deux camps duroit longue saison, Certainement ce n’estoit sans raison: Veu la beauté et plus qu’humain ouvrage Qui reluisoit en son divin visage.
ibid., fol. 4b.
Ned. Letterk. in de XVlde eeuw, Leiden, 1895, II, p. 202.
Uytlegginghe, fol. 98. — Il n’a pas été possible jusqu’ici, en dépit des recherches faites par divers érudits, de retrouver l’original français.
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Brachin, P. (1975). Carel van Mander, Trait d’Union entre Nord et Sud. In: Faits et Valeurs. Bibliotheca Neerlandica Extra Muros, vol 4. Springer, Dordrecht. https://doi.org/10.1007/978-94-011-6439-9_2
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